Ces derniers jours, un souffle léger s’est levé sur notre école.
Ce n’était pas seulement le vent du dehors, mais aussi celui qui appelle chacun à prendre le large, à hisser ses voiles pour une nouvelle traversée.
Nous avons regardé ensemble notre bateau naître.
Sa coque solide portait déjà le désir de cheminer côte à côte.
Mais un navire ne peut avancer sans voiles, et ce sont nos pensées, nos paroles et nos gestes qui devaient les gonfler.
Alors, nous avons pris le temps d’écouter le vent.
Il nous a soufflé des mots simples, clairs, des promesses qui sont devenues règles.
Des règles comme des cordages : elles relient, elles tiennent, elles sécurisent.
Des règles comme des phares : elles éclairent, elles guident, elles rassurent.
Sur le grand tissu blanc des voiles, nous avons inscrit nos engagements pour mieux vivre ensemble, pour que chacun trouve sa place à bord, et que le voyage soit doux et joyeux.
Puis, un à un, les enfants ont signé.
Non pas avec une encre ordinaire, mais avec des petits fagnons colorés.
Ainsi habillé, notre bateau a pris vie : ses voiles dansent déjà sous le souffle du vent.
Et nous savons que, tant que nous respecterons ce que nous avons écrit, il avancera, porté par le grand courant de l’année.



