
La Saint-Martin est une fête de transition, marquée par la fin de l’automne et l’arrivée de l’hiver. Elle se situe à un moment où les jours raccourcissent et où les premières nuits froides commencent à s’installer. Cette époque de l’année, marquée par la chute des feuilles et le passage vers une saison plus sombre, est l’occasion de se rassembler autour de valeurs humaines profondes et de célébrer la lumière dans un contexte de plus en plus sombre.
Les écoles qui décident de célébrer cette fête du partage le font de diverses manières, mais l’on retrouve souvent une saynète jouée par une classe pour les enfants de l’école, qui reprend la rencontre désormais légendaire entre Martin, officier dans l’armée romaine et un pauvre homme transi de froid.
Mais l’activité que les enfants préfèrent par-dessus tout lors de cette célébration est la marche aux lanternes, qui rassemble les élèves, leurs parents et les pédagogues à la nuit tombée. Ils se mettent en route dans la pénombre, éclairés par des lanternes confectionnées en classe. Dans certains établissement, on profite de l’occasion pour encourager une collaboration entre les plus jeunes et leurs aînés : la pédagogie Waldorf est aussi une pédagogie du vivre ensemble. Le soir venu, les écoliers sont très fiers de faire admirer à leurs parents le résultat de leurs efforts communs. Ensemble, ils se mettent en route en chantant des refrains qui célèbrent la lumière apportée au coeur de la nuit par le geste généreux de Martin. Puis, de retour à l’école, tout le monde se rassemble pour un moment de partage et de convivialité autour d’une bonne soupe et d’un bout de pain, cuisinés par les élèves avec des ingrédients fournis par toutes les familles.
Le symbole de la lumière au cœur de la nuit nous réunit, par-delà les frontières, et l’image du partage d’un manteau, reprise par tant de peintres à travers les âges, parle aux enfants et à leurs parents…
Ensemble célébrons le partage et la solidarité, qui nous réchauffent le coeur et nous permettent d’avancer quand les temps sont difficiles !
(texte rédigé par la Fédération des établissements Waldorf, merci à eux)